Changer la formation en apprentissage : les idées des patrons et syndicats

Pour améliorer la formation en apprentissage, toutes les (bonnes) idées sont à prendre. Voici les différentes suggestions proposées par les organisations patronales et syndicales.

 

Le 11 janvier dernier, les différentes organisations patronales et syndicales rencontraient le Premier ministre Manuel Vals, afin de s'entretenir sur la mise en place du plan d'urgence de François Hollande pour relancer l'emploi et l'apprentissage. A cette occasion plusieurs représentants de ces organisations ont exprimé leurs préconisations.

Leurs suggestions

Concernant la formation en apprentissage qui s'avère pour l'instant être en échec, chacun y va de son commentaire. Ainsi Philippe Louis (CFTC) a exprimé au Premier ministre sa volonté de fusionner les contrats d'apprentissage et de professionnalisation et de refondre le statut de l'apprenti. D'après lui ce contrat devrait être « ouvert à tous, sans limite d'âge, avec une rémunération au moins égale au Smic ou au minimum conventionnel ». Du côté de FO, Jean-Claude Mailly souhaite « un véritable statut de l'apprenti avec une rémunération en fonction des qualifications » et soulève les problématiques liées au logement et au transport de l'apprenti. Du côté de la CFDT on estime nécessaire de mettre en place « une stratégie nationale concertée » sur l'apprentissage, s'articulant autour de quatre axes : la rénovation du statut de l'apprenti (rémunération liée au diplôme préparé et non à l'âge du jeune, renforcement des aides au transport et à l'hébergement) ; la valorisation de l'apprentissage via des campagnes de communication régulières ; des formations mieux adaptées aux besoins du marché du travail ; un accompagnement de qualité des apprentis et des entreprises tout au long du contrat. Cette stratégie nationale doit par la suite « se décliner en pactes régionaux pour le développement de l'apprentissage permettant de coordonner l'engagement de tous les acteurs ». Pour la CGPME, il faut « valoriser les entreprises qui prennent des apprentis » en mettant en place un label pour les PME accueillant un ou plusieurs apprentis, qui donnerait accès aux clauses d'insertion dans les marchés publics. Enfin pour l'UPA « le développement de l'apprentissage ne pourra résulter d'une réduction de la durée de formation et des niveaux de qualification comme cela semble envisagé », « La priorité est de faciliter la vie des entreprises qui forment des apprentis et de dédramatiser la rupture du contrat d'apprentissage en instaurant une période d'essai plus longue. » L'UPA évoque également une « remise à plat du statut de l'apprenti ».

Date : 13/01/2016

  • Partager
Retour en haut