Nouvelle mesure du projet de loi relatif au dialogue social, la prime d'activité devrait prochainement remplacer la prime pour l'emploi et le RSA activité. Il s'agit d'un complément de revenu versé à partir de 2016 aux travailleurs pauvres et salariés modestes. Considérée par beaucoup comme une avancée positive pour lutter contre la pauvreté au travail, un collectif s'est mobilisé pour que cette prime soit également accessible aux apprentis et étudiants en emploi. Ces deux catégories de travailleurs sont souvent issus de familles modestes et il apparaît injuste de les priver d'une telle aide.
Suite à cela le gouvernement a proposé l'accès éventuel à la prime aux étudiants et apprentis gagnant au moins 900 euros par mois. Mais une telle décision excluerait de fait une majorité de jeunes en formation et impose des conditions discriminantes pour certains travailleurs pauvres. Le collectif propose à son tour que "la prime d'activité soutienne le pouvoir d'achat de tous les travailleurs précaires, sans conditions d'âge ou statut, de manière simple et lisible.". Il demande également que "la loi introduise un droit à l'information pour lutter contre le non recours et un droit à l'accompagnement des bénéficiaires de la prime qui doivent pouvoir progresser dans l'emploi.". A travers ces propositions, le collectif demande au gouvernement et à la majorité parlementaire de "considérer que le soutien à l'insertion professionnelle des jeunes en formation, qui sont massivement touchés par le chômage et la pauvreté est un investissement social d'avenir qui doit mobiliser toute la société.".